Miracles

  On va présenter ci-dessous quelques témoignages des personnes pour lesquelles la « Veillée de prière » est restée allumée (une « Veillée de prière » c'est-à-dire un groupe de priants déjà constitué, d'une ville/zone ou autour d'un père spirituel), pour le renforcement spirituel de tous ceux qui sont intéressés par cette unité dans la prière. Ces témoins nous ont confessé comment Dieu est intervenu miraculeusement dans leurs vies (« miraculeux » ne comporte pas nécessairement une guérison miraculeuse, mais premièrement un changement inattendu de l'état de l'âme et même de l'état physique, tout cela sans raison extérieure logique ou visible).

« Quel Dieu est grand comme notre Dieu? Tu es le Dieu qui fait des merveilles! » (Psaume 76,14)

Miracle pendant les fêtes de Noël et de fin d'année

Avant Noël, notre fille, qui a un an et trois mois, s'est enrhumée, elle avait de la fièvre, toussait, avait des sécrétions abondantes et mal à la gorge. Juste après cela j'ai aussi attrapé un rhume- j'avais surtout une toux forte, des maux de tête et je me sentais très affaiblie.

Une semaine s'étant écoulée, nous nous sentions mieux et nous sommes sortis, mais les microbes nous ont vaincus, en trouvant nos organismes affaiblis, et nous avons attrapé un deuxième rhume, plus fort cette fois-ci. Ma fille a d'abord eu une température élevée et puis j'ai également eu de la fièvre. Ces jours-là, mon époux, qui est infirmier, travaillait, Le 30 décembre, vers 3h du matin je me suis réveillée dans un état déplorable, j'avais de la température, presque 40°C et j'ai pris un antithermique. Ce matin-là j'étais très malade: j'étais tellement affaiblie que je ne pouvais rien faire, j'avais des vertiges, de la fièvre, pendant que notre enfant, malade également, avait besoin de moi, de mes soins. Je devais le nourrir, enlever ses sécrétions… Mais je ne pouvais rien faire. Mon mari était en congé ce jour et il a pu m'aider. L'après-midi j'ai essayé de m'endormir à côté de ma fille. Or, je me sentais tellement mal et très froide alors j'étais très couverte... j'avais des frissons; j'ai pris l'énième antithermique et, après une heure, j'avais 39,3°C.

Jusqu'à ce moment-là j'avais pensé quelques fois à demander les prières d'une sœur spirituelle mais je me suis dit qu'il fallait endurer cela toute seule. J'avais téléphoné à ma mère. En me voyant dans cet état, j'avais peur de mourir (je n'avais pas été si malade depuis l'époque où j'avais été à l'hôpital dans un état critique…) ; je ne m'étais pas confessée depuis deux semaines et la pensée de la mort me revenait, je me demandais comment je me présenterai devant Dieu? En pensant également à ma fille, je me suis décidée à demander à trois sœurs de ma paroisse de prier pour moi. Mon époux a aussi réagi très vite en voyant que ma température ne descendait pas; il s'est rendu compte que je pouvais avoir une pneumonie et il a vite contacté une amie qui est médecin; c’est ains que j'ai pris vers 18h des antibiotiques. J'ai demandé à une personne de venir chez nous le lendemain pour s'occuper de mon enfant malade, puisque mon mari était toute la journée au travail (c'était le 31 décembre et il ne pouvait pas avoir de congé). Je me sentais encore très mal: j'avais des nausées, la fièvre était un peu descendue et, à minuit, j'ai pris encore un antithermique.

Après une journée où j'avais senti que je mourrai bientôt, à 4h du matin, quand ma fille m'a réveillé, j'étais ressuscitée… J'avais de la force, je n'avais plus de fièvre, j'ai pu m'occuper de mon bébé qui n'avait plus envie de dormir et je me suis endormie à côté d'elle, tranquille. Gloire au Seigneur, qui m'a ressuscitée! C'est horrible pour une mère de se voir incapable de s'occuper de son bébé malade, souffrant! Quand je me suis réveillée et que j'ai vu que j'étais vraiment capable de tenir ma fille dans mes bras, j'étais très contente! Je n'ai plus eu de fièvre et je me suis immédiatement rendue compte que c'était un miracle et j'ai remercié les trois personnes pour leurs prières.

J'ai été heureuse d'apprendre que mon père spirituel en se souciant de moi avait envoyé un message aux personnes inscrites à "la veillée de prière", en leur demandant de prier pour moi et j'ai ainsi compris le miracle… J'ai vécu une grand miracle… Lorsque j'ai été autrefois malade, avec de la fièvre, mon état ne s'est jamais amélioré si vite! L'été passé, j'ai eu une pneumonie, mais mon état s'est amélioré seulement après plusieurs jours d'antibiotique… Quant à mes parents, ils ont senti que c'était grave: bien qu'il y ait des milliers de km qui nous séparent et sans leur donner des détails sur mon état, ils m'ont avoué qu'ils avaient pleuré cette soirée durant des heures, fait qui n'est plus arrivé depuis mon accident de voiture (qui avait été très grave).

Les jours suivants j'étais toujours malade (je toussais fortement, avec du sang, j'avais des migraines, j'étais affaiblie), pourtant j'avais de la force, je ne tremblais plus, je n'avais presque plus de vertiges et j'ai pu m'occuper tout seule de ma petite. Une semaine s'est écoulée et ma fille est maintenant guérie et je suis presque rétablie.

Ce qui est peut-être le plus important à transmettre est que pendant ces jours, quand les gens ont prié pour moi, je me sentais comme une plume, bien que physiquement je n’étais pas bien… Je sentais mon âme couverte d'un voile de chaleur, de paix, de l'amour de mes frères spirituels, de leurs prières… que je n’avais pas même demandées… Tant d’amour, que je ne mérite même pas! Le 31 décembre je ne pouvais que dire "Gloire à Toi, ô Seigneur!".

J'ai vu encore une fois que la miséricorde de Dieu est au-dessus de tout, que les prières nocturnes volent au ciel avec six ailes et que l'amour de plusieurs personnes uni dans la "veillée de prière" est un baume sur les plus fortes douleurs ou blessures.

Gloire à Toi, Seigneur, pour les frères que Tu m'as donnés!

La bénédiction de faire partie d'une paroisse

 Pendant notre dernier pèlerinage en Grèce, Pavel, notre garçon de 3 ans, a eu une laryngite assez douce (de la fièvre modérée quelques jours, de l'enrouement et de la toux de temps en temps). Après le pèlerinage, nous sommes partis en Roumanie chez nos parents où Pavel a été totalement guéri sans prendre de médicaments. Les cinq-six jours suivants, tout s'est bien passé. Pourtant, le dernier jour de ces vacances, avant de rentrer en Belgique, où nous vivons, Pavel a eu 40 de fièvre pendant toute la nuit.

Même après lui avoir administré des antipyrétiques, la fièvre n'est pas descendue en dessous de 39 et encore pour de très courtes périodes de temps. Nous l’avons couvert avec des draps mouillés, lui avons mis des chaussettes avec du vinaigre, et nous lui avons encore donné d'autres remèdes homéopathiques; malgré tout cela, la fièvre restait élevée et l'enfant était apathique et pleurait. Il n'avait pas cependant d’autres symptômes.  Nous sommes rentrés avec lui en Belgique et durant le voyage nous lui appliquions des compresses froides, nous lui avons donné du Dafalgan mais cela était inutile, puisque la fièvre restait autour de 40 degrés. Arrivés chez nous, il semblait se sentir un peu mieux et la fièvre est descendue à 39,5. On a décidé de lui donner un bain avec de l'eau à 37 degrés pour qu'il refroidisse encore. Sorti du bain, il avait presque 41 de fièvre, à notre grande consternation! La fièvre indiquée par le thermomètre semblait irréelle, aucun de nos enfants n’avait jamais eu une telle fièvre. Effrayés, nous avons téléphoné à une bonne amie, pédiatre, qui nous a conseillé d'aller tout de suite à l'hôpital. Vers 20h nous avons couvert l’enfant, pour la énième fois avec des draps froids et nous lui avons donné un Nurofen; nous pensions réussir à le refroidir, mais notre effort était vain puisque le thermomètre indiquait avec obstination 40,6 – et l'enfant était vraiment malheureux, épuisé et pleurait.

A 20h30 nous sommes partis avec le petit à l'hôpital. Nous avons annoncé à notre père spirituel l'état de santé de Pavel et il a envoyé immédiatement une demande à nos paroissiens de prier pour Pavel… La fièvre était déjà descendue à 39 lorsque nous sommes arrivés à l'hôpital. Pendant que nous attendions dans les salles d'attente et dans la chambre, la fièvre est descendue encore et il est devenu un peu plus gai. Les médecins l'ont consulté, ils ont fait les tests d'urine et du sang mais ils n'ont pas trouvé d’infection visible.

En attendant les résultats, Pavel s'est endormi avec une température d'environ 37 degrés. Pendant ce temps, deux enfants encoresont arrivés dans les chambres voisines: les deux vomissaient du sang, l'un avait une toux impressionnante et aussi une otite, l'autre une fièvre très élevée et il ne cessa de crier tout le temps où nous sommes restés là. Noua vons alors pensé à notre grande bénédiction d'avoir la paroisse qui priait pour nous. Pendant que ces enfants soufraient terriblement, la température de notre Pavel s'était régulée et il dormait tranquillement dans le lit d'hôpital. Nous sommes rentrés chez nous avec notre petit endormi et il n'a plus eu de fièvre depuis ce moment. Pourtant, on s'attendait à ce que – les médecins nous avait mis en garde- que la fièvre persiste encore quelques jours, même moins forte. Il n'a jamais eu jusqu'à ce jour une chute de température si brusque, sans qu’elle revienne. Autrefois la guérison était graduelle.

Toute la nuit les frères de notre paroisse ont prié pour Pavel, sans cesse. Pour leur amour, Dieu et la Mère de Dieu ont fait un miracle avec notre Pavel: Ils ont enlevé la fièvre et la souffrance de l’enfant juste après que les prières soient montées au Ciel. Gloire au Dieu le Très-miséricordieux! Gloire à la Mère de Dieu! Merci à tous ceux qui ont prié pour notre Pavel.

Claudia, Belgique

   "On savait que Dieu fait des miracles, mais on ne pensait pas que ça peut nous arriver même avec nous-mêmes!"

L'arrivée au monde de notre fille, Miruna-Maria, représente pour nous une merveille de Dieu. C'est comme ça qu'on a choisi son nom. On a beaucoup désiré d'avoir cet enfant. J'ai vécu mes premières vraies émotions de ma vie à sa naissance, le 24 août 2014. Elle a été accueillie avec amour et cela l'a aidé de bien se porter après; même si elle était plus petite à la naissance, elle a vite récupéré et elle s'est maintenue parmi les gros bébés. Elle a été et elle continue à être un bébé d'exception qui n'a pas eu des problèmes de santé, elle a toujours bien mangé et bien dormi, un enfant qui est devenu plein d'énergie en grandissant. Je me souviens avec beaucoup d'émotion de la première fois quand elle a ri à haute voix. Nous nous sommes sentis heureux et épanouis!

Le 28 juin je suis rentré d'une délégation et j'ai voulu sortir avec la grand-mère et le bébé dans le parc. Nous sommes privilégiés d'avoir la grand-mère à côté de nous et qu'elle puisse s'occuper de Miruna. En l'appuyant sur moi, j'ai senti un gonflement dur au bras gauche de la petite. J'ai immédiatement téléphoné au pédiatre, en sachant qu'elle n'était pas tombée et n'avait pas eu d'autres problèmes. (J'ai fait des études en biochimie et je savais qu'un tel gonflement n'est pas bon, quoi qu'il en soit). C'était dimanche et la messagerie du pédiatre a répondu, en indiquant deux autres médecins. J'ai téléphoné un des deux qui nous a fixé un rendez-vous trop tard pour nous. On a ainsi décidé d'aller à la Clinique Universitaire Saint-Luc, à cinq minutes de chez nous. Aux urgences, les médecins ont fait un premier contrôle (mesures et paramètres de base) et puis ils nous ont expliqué qu'ils feront une échographie.

En faisant l'échographie, le médecin semblait de plus en plus inquiet. J'ai demandé si quelque chose lui parait bizarre et il m'a répondu qu'il n'était pas un spécialiste et qu'il enverrait les images à son supérieur. Trois heures en attente du résultat s'étaient écoulées lorsque on nous a demandé de partir, pour attendre chez nous les résultats. Après trois autres heures d'attente à la maison, pleines de tension, nous sommes repartis à l'hôpital où le médecin nous a dit qu'il a récemment reçu une réponse du meilleur médecin (Prof. Dr. Brichard) et qu'on ne peut pas dire exactement ce qu'il en est, mais il n'y a certainement pas de ganglion endolori ou d'hématome. J'étais contente qu'au moins ce n'était pas cela.

On nous a demandé de revenir dans deux jours pour refaire l'échographie et constater l'évolution du gonflement. Mardi, le 30 juin, nous sommes revenus à l'hôpital, comme on nous l’avait prescrit le dimanche, en suivant la voie 490. Nous nous sommes aperçus, stupéfiés, qu'à la voie 490 il y avait des nombreuses affiches au sujet du cancer, puis on a vu les enfants qui iraient soit aux consultations, soit pour la chimiothérapie. J'ai dit en pleurant à ma mère qui m'accompagnait dans quel département nous étions arrivées, ne comprenant pourquoi. J'ai en effet demandé à l'accueil si c'était le département d'oncologie, ce dont je reçus la confirmation. J'ai également exposé mon étonnement au premier médecin qui a consulté Miruna. L'enfant a passé un jour traumatisant, avec des prélèvements de sang, la réalisation de l'échographie et d'autres contrôles de routine. A la fin de la journée j'ai parlé avec prof. Dr. Brichard et je lui ai expliqué que je ne comprenais pas pourquoi nous étions là. Elle m'a assuré que là-bas on traite des "gonflements mauvais" mais aussi moins dangereux et que je ne devais pas m'inquiéter jusqu'au résultat des spécialistes. Les analyses de la prise de sang étaient bonnes et l'échographie n'apportait pas plus d'informations pour la constatation d'une tumeur (c'était ça "le gonflement"). On nous a ainsi dit qu'ils réaliseraient un examen de résonance magnétique pour obtenir plus d'indices sur cette masse charnue, vascularisée, bilobée. 

Jeudi on s'est présenté pour l'examen de résonance magnétique. Cela a été effectué par une anesthésie générale (il était difficile de tenir un bébé de 10 mois et demi couché pendant une demi-heure). Après cet examen on nous a dit que n'ayant pas obtenu suffisamment d'informations ils ont fixé un rendez-vous le 7 juillet pour une biopsie (prélèvement de tissu): une autre anesthésie générale et plus d'inquiétude envers la multitude d'investigations sans une réponse certaine. La crainte était plus grande aussi parce qu'on était, inévitablement, en contact avec les parents des ces enfants malades de cancer. On nous a dit que l’on allait recevoir les résultats de la biopsie vendredi, le 10 juillet. Nous avons attendu deux heures ces résultats- moi, comme ma mère, avec pessimisme (étant donné tout ce qu'on voyait à l'hôpital et tous les examens réalisés), mon mari était plus optimiste.

Vers 10h30, la Prof. Dr. An Van Damme a appelé le nom de la petite. Nous sommes rentrés dans une chambre de consultations. On a observé son visage crispé. Elle a tout doucement commencé à nous expliquer ce qui s’était passé pendant la biopsie et elle nous a annoncé que Miruna était diagnostiquée de rhabdomyosarcome (le cancer du tissu mou, localisé sur les muscles squelettiques chez Miruna). On a senti que notre monde s'effondrait. Cela nous paraissait impossible: un enfant toujours si bien, si joyeux être diagnostiqué du cancer ! Notre peine n'avait pas de fin. Notre enfant unique avait un cancer, un cancer dont le taux de survie est de 20% sur 5 ans ! Un examen PET-Scan devait déterminer si la tumeur était localisée ou s'il y avait d'autres lieux qui était touchés, et cela devait se faire mercredi, le 15 juillet.

On était allé à l'église de V. le dimanche d'avant, là où Miruna avait été baptisée (le 8 novembre – le jour de la célébration des Saints Archanges Michel et Gabriel) par père C.; pourtant, on ne lui avait pas dit notre chagrin. On avait parlé seulement avec la mère supérieure et on lui avait expliqué qu'à ce moment-là les médecins ignoraient la maladie dont souffrait Miruna; maintenant on le savait et nous étions terrifiés. J'ai du parler avec le Père pour trouver la voie de la Prière, vers la Lumière, vers Dieu. Je suis allée à la Divine Liturgie dimanche et à la fin j'ai raconté au père notre chagrin. J'étais très triste. L'unique espoir s’élevait vers Dieu. Je priais de surmonter cette maladie cruelle. Or, le Père m'a dit que la prière pouvait faire des miracles. Il m'a demandé si je connaissais Saint Efrem. J'ai reconnu que je n'avais pas entendu parler de ce saint. Il m'a conseillé de prier la Mère de Dieu et Saint Efrem; de plus, il m'a offert un livre avec la vie et les miracles de Saint Efrem et un autre livre "Là où on ne voit pas Dieu". Je suis partie esprit tranquille vers Bruxelles. Le Père a demandé à ses fils spirituels de prier avec lui pour notre enfant, sans que nous sachions cela. Ce sont des personnes que nous ne connaissons pas et qui ne nous connaissent pas mais ce sont des gens avec un grand cœur (ils ont prié pour Miruna aussi pendant « la veillée de prière »).

Il nous semblait que les secondes, les heures, les jours n'avançaient plus jusqu'au mercredi. Nous avons prié sans cesse, nous avons oint Miruna avec d'huile bénite de Saint Efrem et de Saint Nectaire. Nous nous promettions qu'on ne pleurerait pas devant elle, pourtant la souffrance était trop grande et les larmes ne cessaient pas. Mercredi- une autre anesthésie générale et un scanner pour déterminer si ce cancer est localisé ou peut-être étendu, devait avoir lieu. Je priais pour que ça ne soit pas si grave. Je voyais les enfants souffrant à cause de la chimiothérapie et j'imaginais notre ange vivant le même supplice et je priais la Mère de Dieu de supprimer cette souffrance, je répétais sans arrêt "Très Sainte Mère de Dieu, ait pitié de nous!". Je lui demandais de prendre soin de notre Maria. Dans tous ces moments j'informais le Père C. de tout ce que se passait à l'hôpital et il me répondait qu'il fallait prier la Mère de Dieu et qu'ils priaient aussi. J'ai senti la protection céleste ce jour-là autour de nous.

Les médecins avaient déjà prévu l'implantation du cathéter pour la chimiothérapie, une biopsie de ganglion et un échantillonnage d'ovaire, la chimiothérapie ayant comme effet secondaire l'infertilité. Avant d'aller à la consultation avec le gynécologue pour l'échantillonnage d'ovaire et avec celui pour faire la biopsie, le docteur Delannoy est venu vers nous avec les dernières informations. Il était environ14h (nous étions à l'hôpital depuis 7h) quand le médecin nous a dit que les tests génétiques d'après la biopsie posent des doutes concernant l'existence d'un sarcome (cancer), même si cela avait été confirmé, mais ils n'étaient pas certains. Nous avons senti une joie énorme et l'espoir est né dans nos âmes: nos prières et les prières de ceux nombreux frères ont été écoutées! Je dois reconnaître qu'avant de partir à l'hôpital, j'avais lu la guérison miraculeuse de Vladut (sur ce site), baptisé le même jour que Miruna et je n'ai pas cru que nous pourrions aussi vivre un miracle. Néanmoins, le miracle a été confirmé le jour suivant, jeudi, le 16 juillet, où les médecins nous ont confirmé que Miruna n'avait plus de cancer. Cela est un miracle du Dieu.

Vendredi on est revenu à l'église pour remercier Père C. pour nous avoir orientés vers la prière, pour sa prière et la prière de ses fils spirituels, pour remercier à la presbytéra pour le filet touché du ceinturon de la Mère de Dieu qu'elle nous avait offert et pour ses conseils, pour remercier les  nombreuses personnes qui ont prié pour notre enfant! Comme le soleil est lumière pour le corps, la prière est lumière de l'âme! Que Dieu miséricordieux nous éclaire toujours l'intelligence, le cœur et le chemin!

  Fam. Diaconita, Belgique

  Le pouvoir de la prière

Vladut est le cadet de la famille. Il avait seulement 18 jours quand il a été hospitalisé à l'unité d'Urgences de l'hôpital d'enfants "Reine Fabiola" de Bruxelles. Le 01/10/2014, au matin, nous avons observé des traces de sang dans ses selles. Nous avons contacté le pédiatre, même si nous sommes tous les deux médecins, et il nous a conseillés d'aller aux Urgences de l'hôpital d'enfants, en considérant qu'il y avait un problème très grave. Le temps s'écoulait et en même temps la tension et la peur s'intensifiaient et, avec la marraine de Vladut, qui est pédiatre, nous revoyions toutes les causes possibles. Aux urgences, notre bébé a été consulté par le pédiatre, professeur universitaire et chef de la réanimation pédiatrique de l'Europe. Nous étions au moins rassurés par le fait qu'il n'était pas un médecin débutant, ayant confiance en son expérience puisqu'il était un pédiatre renommé. Ces jours-là je ne pouvais cesser de pleurer. L’enfant était si petit et souffrait énormément. Il a fallu le mettre sous perfusion, lui prélever du sang des veines, mais aussi des artères. Tant de piqûres sur deux mains si petites. Les médecins détournaient son attention avec deux petites doses de glucose pour qu’il ne bouge pas au moment de la piqûre. Vladut est un courageux ainsi qu'un héros. Ils ont aussi prélevé un échantillon des selles et ils nous ont envoyé faire une échographie. On a eu la chance d’avoir affaire au meilleur radiologue, d'après le médecin qui s'occupait de Vladut. Celui-ci était inquiet et nous a demandé de faire également une radiographie. Le résultat de ces analyses a été "soupçon d'entérocolite nécrosante". Il était déjà tard quand nous sommes montés dans la chambre  de l’hôpital. Je sentais tout s'effondrer sous mes pieds, j'avais l'impression que je vivais un cauchemar, j'attendais de me réveiller, mais il ne se finissait pas...

Arrivés dans la chambre d'hôpital, Vladut a été connecté au monitoring, il avait des fils partout et je ne savais ni comment l'habiller, ni comment le tenir dans les bras ou comment le changer. Je me souviens qu'au départ je ne lui mettais que le body et je le couvrais avec une couverture plus épaisse jusqu'au moment où son père a eu l'idée de découper ses vêtements pour pouvoir l'habiller. Je n'ai pas su fermer mes yeux toute cette période infernale. Les infirmières me disaient de laisser le bébé dans son lit et de dormir dans le lit à côté. Pourtant, ce lit me paraissait trop loin, j'avais l'impression que si je m'asseyais là-bas, j'abandonnerais mon bébé. Je ne voulais me séparer de lui aucune seconde, je le tenais dans mes bras, je priais, je le regardais avec amour, je lui chantais et je lui promettais que la vie est aussi belle, ce n'est pas que de la souffrance. Je voulais l'assurer qu'il vaut la peine de lutter, qu'il est entouré d'amour et qu'il est un enfant désiré.

On avait mis dans la chambre une icône de la Protection de la Mère de Dieu, icône achetée au  monastère de Vedrin dédicacé à cette fête, où nous allions de temps en temps, une icône que sa marraine nous avait offert; puis il y avait une petite bouteille d'eau qui a été bénite le jour de la naissance de Vlad et une photo du Père Arsenie Boca reçue d'une amie. Je priais pour la guérison de Vlad et pour partir au plus vite chez nous. Une infirmière roumaine, que Dieu la bénisse, pleurait à cause de notre souffrance. Elle m'a obligé de manger, de boire de l'eau, d'aller aux toilettes. Cela semble stupide mais ces instants étaient très précieux pour moi, je voulais rester avec lui le plus possible, je voulais dilater le temps, j'avais peur du lendemain.

On a encore fait une radiographie et une échographie. Le diagnostique d'entérocolite nécrosante a été confirmé. Des médecins et des infirmières de tous les coins venaient autour de nous. Des chirurgiens, des pédiatres, des anesthésistes de thérapie intensive (là où on devait emménager), des gastro-entérologues, des réanimateurs venaient nous parler… Je ne me rappelle plus tous ceux qui sont venus et ce qu'ils nous disaient. Chacun palpait Vladut et après ils essayaient de m'expliquer doucement que c'était grave, que le traitement prendrait trois semaines à la thérapie intensive, sur le cathéter central, en arrêtant l'alimentation, que le risque immédiat était de perforer et produire une péritonite qui nécessiterait une intervention chirurgicale immédiate, que les risques de complications étaient grands. Mon époux, qui est médecin aux Urgences et qui travaille aussi pour le Smurd m'a effrayé encore plus. Voyant comme il pleurait et comme il était désespéré- lui, qui est d'habitude très calme et maître de ses émotions, je me suis rendue compte que c'est très grave. Il m'a dit, entre les soupirs, que nous devions rester forts, que nous devions nous attendre à tout et ne pas oublier notre fille plus grande pour laquelle il nous fallait rester forts.

On se demandait comment expliquer tout cela à Maria, qui avait seulement 5 ans, qui adorait son frère et l'attendait à la maison. Alors Bogdan, mon époux, m'a dit qu'il a téléphoné au Père C. et lui a demandé de venir à l'hôpital pour baptiser Vlad. Ce matin-là, une de mes amies m'avait téléphoné pour me dire d'appeler un prêtre, mais cela me provoquait plus de peur, que Dieu me pardonne. Je n'ai pas compris que je devais l'appeler pour une prière, je pensais à des choses morbides et j'ai ignoré son conseil; d'ailleurs, je me suis fâchée. J'avais l'impression que tous autour de moi désespéraient. Moi, j'avais encore de l'espoir, je priais notre Dieu Jésus Christ et la Mère de Dieu. Je pleurais, mais avec espoir. Voyant mon mari désespéré, je lui ai demandé de partir, pour rester optimiste.

Les médecins m’interdirent de nourrir l’enfant, je n'ai pu lui donner les vitamines et après quelques heures on lui a introduit une sonde naso-gastrique pour aspirer toutes les sécrétions de son estomac. Dans cette période, mon petit n'a rien mangé, il pleurait de faim, il souffrait, cette sonde et les fils le dérangeaient… Quel cauchemar, quelle peine. J’aurais voulu être à sa place. Je voulais prendre sur moi toute cette douleur et sa souffrance. Il était tellement petit et il endurait des choses des grands, c’était trop pour une petite âme. Le vendredi 3 octobre, nous avons parlé avec le Père pour le baptiser. Après mise en place de la sonde, on lui a fait encore une échographie et des radiographies toutes les 4 heures, pour vérifier si la position de la sonde était correcte et pour ne pas perforer l'intestin. On me dit alors que les premières 48 heures étaient les plus risquées. Après chaque examen (14h, 18h, 22h, 02h), le pédiatre venait m'assurer que la sonde était à sa place, que l'intestin ne s'était pas déchiré et que l'image de l'entérocolite était la même. 

Après cette deuxième nuit horrible, à 8h du matin nous sommes allés faire une autre échographie et une radiographie, avant d'emménager à la thérapie intensive où il fallait lui mettre le cathéter central. À l'échographie, il y avait un médecin d'environ 40 ans qui, après environ 15 minutes, me dit qu'elle devait demander l'avis de quelqu'un d'autre puisqu'elle ne voyait aucune anomalie. Le médecin chef de la radiologie est arrivé et après un examen très attentif, il nous a dit que tout était normal. J'était figée, je ne comprenais plus, le médecin a vu que je n'étais pas bien, j'avais des vertiges et je ne cessais de pleurer. Elle a aussi regardé la radiographie faite juste avant l'échographie et elle a confirmé qu'il n'existait plus aucun signe d'entérocolite nécrosante et que les images étaient parfaitement normales.

Quand je suis arrivée près de notre chambre avec mon bébé dans mes bras, j'annonçais à tout le monde que l'examen était normal. Je me trouvais dans un état indescriptible, tout cela paraissait irréel, j'étais passée d'un extrême à l'autre, de l'enfer au paradis – je n'exagère point. Après quelques minutes, le chef de la pédiatrie est arrivé accompagné de quatre médecins résidents et il m'a dit: "En médecine on ne peut pas tout expliquer". C'était embarrassant, il savait que nous sommes tous deux médecins et il n'avait pas d'explications scientifiques. Mais nous, nous savions que Dieu était l’Auteur de tout cela et que nous trouvions devant une merveille divine. Ce jour-là on a retiré la sonde à l’enfant, en commençant la réalimentation progressive avec de petites quantités de lait spécial puisqu'ils ont conclu qu'il s'agissait d'une entérocolite nécrosante liée à une allergie à la protéine du lait de vache, protéine qui passait dans le lait maternelle. Cette nuit même ils ont aussi enlevé la perfusion de Vladut et deux jours après, nous avons pu rentrer chez nous.

Nous avons téléphoné à notre Père confesseur juste après la confirmation du pédiatre que Vladut était en bonne santé et qu'il n’avait plus besoin du traitement à la thérapie intensive. Le Père a décidé de le baptiser le jour que nous avions fixé auparavant, dans l'église, selon la tradition. Nous avons alors appris que durant cette nuit de cauchemar, lorsque l’on faisait des radiographies à Vladut toutes les quatre heures, les personnes de la paroisse ont prié pour lui, surtout les personnes qui font partie de la « Veillée de  prière » qui « brûle » sans cesse les nuits dans notre paroisse. A ce moment-là je ne connaissais pas tous ces gens auxquels nous sommes vraiment reconnaissants. Nous sommes restés impressionnés par leur geste et spécialement par le pouvoir de leur prière. Il est certain que Dieu les aime beaucoup et qu'Il nous aime aussi. Nous avons connu « l'enfer du désespoir » mais nous avons aussi goûté la douceur de l'Amour de Dieu. Que Dieu nous aide pour que notre foi devienne de plus en plus forte et que nous soyons sauvés. Que Dieu nous pardonne et qu'Il nous éclaire!

Fam. Nedelea, Belgique 

  Des enfants nés de la prière

J'écris ces pensées avec plein de reconnaissance envers Dieu pour toutes les miracles de ma vie. Il y a eu dans ma vie des miracles, des grands dons du Christ depuis le temps où je ne savais pas d'où elles venaient, quand je ne les appréciais pas ou même je pensais avec insouciance que je les méritais… Le premier miracle et peut-être celui qui a déterminé les autres se trouve en la personne de ma marraine. Dieu m'a offert une marraine qui veille sur moi maintenant depuis le Royaume de Cieux. J'affirme cela étant convaincue par son sourire toujours présent sur son visage, toute sa vie- une vie de douleur et de maladie inconnue par la médecine qui a creusé son corps fragile depuis 19 ans. Elle priait toujours, elle souriait toujours. Même si elle avait perdu ses dents, ses cheveux, avec une peau rose qui laissait apercevoir ses os, de tout son être elle transmettait une odeur surnaturelle… elle dégageait une odeur semblable à celle d’un bébé.

Par ses prières, je suis finalement revenue dans l’Église, après une jeunesse gaspillée par des fautes qui se succédaient les unes après les autres . Nous avions un enfant à ce moment-là et nous en désirions encore un. Pourtant le temps passait et les tests de grossesses que je faisais chaque mois avec beaucoup d’émotion ne devenaient pas positifs. Du point de vue médical, tout était en ordre – j'avais déjà donné naissance à une fille; pourtant, pendant deux ans je ne suis pas devenue enceinte. Nous étions tristes, impatients et peu croyants… Mais à un moment donné les frères de notre paroisse ont eu une initiative assez originale à mon avis, lorsque l’on ignore les trésors que l'amour du Christ offre à ceux qui s'unissent dans de belles prières: on a lu des psaumes chaque nuit pour quelques uns d'entre nous, chacun avec sa détresse ou sa souffrance. On n'a pas attendu longtemps le miracle car, dans les semaines suivantes (après ces nuits de prière) cinq femmes de notre communauté sont devenues enceintes, y compris moi-même; cela pour le renforcement de la foi de tous. Ce nouveau-né nous a apporté beaucoup de joie car il était très attendu et est venu comme une réponse de Dieu à nos prières communes.

Un an après la naissance de cet enfant, Dieu nous a envoyé une autre surprise qui nous rend maintenant heureux avec ses yeux en forme d'amandes et avec sa fossette sur sa joue droite. Tout s'est bien passé pendant la grossesse, pourtant quand je suis arrivée à terme quelque chose inattendu est intervenu: mon beau-père a été hospitalisé d'urgence, son état de santé étant très fragile. J'ai senti en discutant avec ma belle-mère que la présence de mon mari aurait été la seule chose qui pourrait l'aider dans sa lutte pour survivre. Nous vivons à l'étranger et j'avais décidé d'accoucher à la maison, avec une sage-femme et pas à l'hôpital… C'est ainsi sûr que mon petit cœur voulait tenir près de moi mon époux dans ces moments terribles de l'accouchement; mais je n'aurais pas pu me pardonner cet égoïsme s'il arrivait quelque chose à mon beau-père. C'est ainsi que mon mari a pris le premier avion et il est parti.

Il est facile de s'imaginer qu'en moins d'un jour les douleurs de l'accouchement ont commencé. "C'est facile de faire un bienfait mais la vraie lutte est de ne pas murmurer face aux conséquences de ton action", me disait mon père spirituel. Je me sentais seule, un peu effrayée parce que j'étais loin de la sécurité d'un hôpital et surtout loin de mon époux, mon appui… Pourtant, durant les heures suivantes, je n'ai été seule. A la maison j'ai eu de l'aide, les grands enfants ont été sages, une amie proche est venue et a apaisé mes douleurs physiques et spirituelles et le plus important: j'ai eu une gestation calme, en paix, sans aucun moment critique et juste 20 minutes après la minuit ma petite fille est venue au monde, exactement le jour où on célèbre "le saint des prisons", Valeriu Gafencu. L'état de santé de mon beau-père s'est un peu amélioré et ainsi il a réussi vivre encore un moment pour connaître aussi sa petite-fille. Tout cela s'est bien passé grâce aux prières puissantes de ceux qui ont prié pour moi pendant la « veillée de prière », chacun où il était dans ces moments, tous dans un même esprit pour donner de l'amour et de l'appui spirituel à celle qui si longtemps avait fui le Christ… 

Témoignage d’Adi

Je m'appelle Adi S., je vis depuis quatre ans en Belgique et je voudrais partager avec vous une merveille que j'ai vécue par la miséricorde de Dieu et à l'aide des prières de quelques frères groupés dans une « veillée de prière ».

C’était le mardi 3 juin 2014, vers 6h30 du matin. J'étais encore au travail, j'avais travaillé pendant la nuit et j'attendais pour faire un rapport lorsque j'ai reçu un coup de fil. C'était mon père. Je n'ai pas répondu (pour respecter mes collègues avec lesquels je faisais le rapport) mais après quelques minutes mon gsm a sonné de nouveau. Cette fois-ci c'était ma cousine qui me tenait au courant des nouvelles de ma famille (malheureusement avec les mauvaises nouvelles les deux dernières années: la mort de mon grand-père, de mon oncle et de ma tante). Cette fois j'ai répondu en me rendant compte qu'il y avait quelque chose de grave, étant convaincu qu'il s'agissait de ma grand-mère qui a un cancer au sein.

Pourtant j'ai reçu une nouvelle plus inattendue. Ma mère avait fait une crise, avec perte de connaissance, et elle avait été amenée d'urgence à l'hôpital en état critique. Je suis arrivé à la maison vers 7h15 et, tombant en genoux devant l'icône du Christ, j'ai crié vers Lui: "Dieu, je T’en prie, ne me la prends pas!"; j'ai envoyé après un courriel au Père C. et je lui ai demandé de prier pour elle, pour avoir encore le temps de la trouver vivante et pouvoir l'embrasser encore une fois, consciente ou pas, puisque je ne l'avais plus vue depuis un an (on a décidé de ne pas voyager cette année-là parce que mon épouse était enceinte et on voulait qu'elle vienne au baptême de notre fille). Père C. a envoyé après un message à tous ceux qui participent à la "veillée de prière" et ceux-ci ont commencé à prier pour ma mère, bien que ce n’était pas encore l'heure fixée pour le début de la "veillée"… J'ai téléphoné ensuite à l’un de mes frères de la communauté pour lui demander de prier lui aussi pour ma mère et je me suis posé une question spéculative, secouant fortement mon intérieur: "Pourquoi ta mère s'est-elle décidée à partir si tôt en ne voulant pas voir sa petite-fille, Natalia? (qui devait venir au monde au mois d'octobre).

Même si j'étais fatigué après une nuit au travail, j'ai prié ma cousine de me téléphoner à chaque fois qu'elle avait des nouvelles et les mauvaises nouvelles n'ont pas cessé de venir. D'après les analyses faites à Piatra Neamt, en Roumanie, on a découvert une cirrhose chronique, avec des valeurs doubles des transaminases et 46000 de thrombocytes (les valeurs normales sont entre 150 000 – 400 000). Le tomographe local ne fonctionnait pas et elle a été ainsi transportée à Roman où l'on a découvert qu'elle avait un hématome sous-dural dans l'hémisphère gauche à cause d'un accident vasculaire. Sa tension étant 19/10, elle a été transférée d'urgence à l'hôpital de Neurochirurgie de Iasi.

Père Florentin (mon beau-frère) est arrivé le soir chez elle pour le sacrement de la confession et pour lui donner la sainte Communion. Il l'a confessé très difficilement, car elle été très désorientée, avec quelques moments de lucidité et au moment de lui donner la sainte Communion, il a constaté que ma mère avait beaucoup de sang dans sa bouche (à cause des micro-hémorragies) et il a confirmé l'état critique dans lequel elle se trouvait. Le médecin qui s'occupait d'elle lui a donné le traitement (médicaments et transfusions avec des thrombocytes). Cependant, elle a vécu des nuits de calvaire (attachée au lit pour ne pas se lever, avec des pampers…).

Le lendemain, j'ai contacté le médecin pour connaître l'état de santé de ma mère et pour lui demander s’il fallait me rendre tout de suite en Roumanie ou si je pouvais attendre encore trois-quatre jours pour en finir mon travail et avoir droit à six jours de congés. Le médecin m'a dit que personne ne pouvait savoir et garantir son évolution (même si ses hémorragies s'étaient arrêtées – seule nouvelle positive et premier signe d'espoir). Dans le meilleurs des cas, l'hématome pourrait disparaître par le traitement et dans le pire, ma mère tomberait dans le coma et alors devrait être opérée, même si elle risquait de saigner de nouveau et voir son état s'empirer. Pourtant cette opération était la seule possibilité qui restait dans ce deuxième cas. Tout ce temps. les prières pendant « la veillée de prière » ne se sont pas arrêtées.

Pendant tout ce temps, j'ai travaillé les nuits (11h par nuit), où je devais préparer des médicaments pour 104 résidents (une grande responsabilité) et avec très peu de repos pendant la journée (entre les appels de Roumanie) c'est la seule miséricorde de Dieu qui m'a aidé à faire face à ce rythme et à rester attentif et concentré au travail.

Le lundi 16 juin, grâce à Dieu (après un long voyage Bruxelles-Bucarest-Piatra-Neamt-Iasi et des longues nuits sans repos) j'ai retrouvé ma mère vivante, consciente et assez présente (elle m'a reconnu mais sans réaliser d'où je venais, que j'étais seul, sans mon épouse et pourquoi elle se trouvait là, dans ce lit d'hôpital). J'ai été la voir chaque jour. Son état était constamment mauvais, les thrombocytes n'augmentaient pas, aussi le médecin ne pouvait pas l'opérer (les thrombocytes devaient augmenter jusqu'au environ 70 000 pour pouvoir procéder à l’opération). Jeudi je suis allé chez elle pour la dernière fois (ayant six jours de congé, y compris le voyage) et je l'ai trouvé très changée (affaiblie, apathique, sans appétit) et je l'ai prié de promettre qu'elle lutterait pour sa vie. Vendredi j'ai voyagé toute la journée vers la Belgique.

Le samedi matin, j'ai appelé l'hôpital pour avoir des nouvelles et les infirmières m'ont dit d'appeler la réanimation puisqu'elle avait été opérée. Pendant une seconde mon cœur s'est arrêté en sachant qu'elle ne pouvait pas être opérée grâce aux mauvaises analyses. J'ai téléphoné au médecin qui m'a dit que ma mère était tombée dans le coma vendredi soir et qu’elle avait été opérée en urgence. Son état après l'opération étaIt bon; comme séquelles elle avait une hémiparésie droite. À ce moment-là j'ai fortement ressenti le pouvoir de la « veillée de prière » et j'ai rendu grâces à Dieu que ma mère ait survécu même avec des séquelles.

Pour la énième fois, Dieu m'a montré tellement qu'Il est Bon parce que deux jours après (jours pendant lesquels la « veillée de prière » pour ma mère n'a pas cessé), ma mère a été guérie de son hémiparésie, elle a commencé à manger. Quelques autres jours après, elle a commencé à faire quelques pas et, une semaine après, elle a quitté l'hôpital.

Elle a continué le traitement et le régime à la maison, elle a commencé a marcher de plus en plus, à cuisiner, à reprendre son rôle à la maison. Les thrombocytes ont augmenté à 120 000 et les valeurs des transaminases sont descendues jusqu’au-dessus de la limite supérieure. Il y a deux semaines elle s’est rendue au contrôle chez le médecin qui l'a opéré et qui l'a trouvée dans un bon état après l’examen. La seule trace de tout son calvaire est qu'elle a un peu de mal au bras et au pied droit, lesquels avaient été paralysés.

C'est une grande merveille que j'ai vécue, merveille qui m'a rendu très conscient de l'immense pouvoir de la prière des uns pour les autres, de la « veillée de prière » !

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Je m'appelle Maria et je fais partie depuis quelque temps d'une communauté orthodoxe de Bruxelles. Plus de deux ans s'étaient écoulés depuis mon mariage et nous avions commencé à nous poser la question: pourquoi n'avions- nous pas d'enfants? Je me suis rendue chez le médecin avec mon mari et nous avons fait toutes les investigations nécessaires pour apprendre le motif de l'infertilité. Nous l'avons reçu sept à huit mois plus tard et cela nous a choqué: mon époux et moi-même ne pourrions JAMAIS avoir des enfants naturellement.

Malgré cela, je suis tombée enceinte, très difficilement, de deux jumeaux. Nous nous sommes ensuite rendus à l'hôpital pour les contrôles et nous nous approchions avec émotions de la 14ème semaine, lorsque l’on fait les tests pour syndrome Dawn. On m'a fait l'échographie 3D, les analyses du sang et d'autres investigations. J'attendais avec crainte et émotions le résultat et celui-ci est arrivé: l’un des deux enfants était touché par des malformations très graves et on me dit que je devais arrêter l'évolution de celui-ci. J'ai pensé que j’allais m'écrouler et qu'ils me faisaient une blague idiote… J'ai répété l’échographie et le résultat était identique. Mais j'ai décidé de garder l'enfant malade, quelles que soient les malformations. En cet instant, je me suis sentie apaisée, tranquille et j'ai décidé d'aller voir d'autres médecins. C'est ainsi que j'ai visité plusieurs hôpitaux, puis l'hôpital Brugman- où il y avait des appareils plus performants, des meilleurs médecins mais avec un risque plus élevé pour l'enfant malade: on m'a proposé l'amniocentèse. Je l'ai refusé parce que le risque de perdre les deux enfants était très élevé. On m'a alors prélevé du sang pour une analyse génétique complexe; son résultat est arrivé cinq jours plus tard comme un coup final: la Trisomie 13. Pour ceux qui ne le savent pas, la Trisomie 13 est la plus grave forme de malformations. Dans le cas de notre enfant, ils nous ont dit qu'il avait le cœur très malformé, qu'il n'avait pas de cerveau et par conséquent il n'aurait pas d'yeux, pas de nez, pas de bouche. Autrement dit, il serait un monstre.

Avec ce résultat, nous avons vécu encore un cauchemar: ils ne nous ont pas laissés vivre en paix notre chagrin. Ils me téléphonaient tous les trois jours et me demandaient quand je ferai l'IMG (l'interruption médicale de grossesse). J'ai décidé de ne pas le faire, de continuer. Même le chef de la clinique m'a téléphoné: il m'a menacé qu'il prendrait lui-même la décision d'arrêter l'évolution de la grossesse, et m’a dit que nous n’étions pas nous-mêmes capables de le faire, puisque nous étions des fanatiques religieux, que l'Église et Dieu avaient décidé à notre place, que nous ne pensions pas à l'autre enfant qui était en bonne santé. Nous avons fixé un rendez-vous pour lundi à 9h, en régime d'urgence. Ce jour-là j'ai pensé que mon cœur s'arrêterait. J'ai téléphoné aux connaissances et aux amis pour qu'ils prient pour nous. J'ai téléphoné même à un avocat, pour savoir s'il était vrai que les médecins pourraient passer outre notre décision. J'ai également parlé avec une bonne amie de la paroisse, je lui ai raconté notre mésaventure et elle a ensuite appelé Père Cyprian, l'initiateur de "la veillée de prière", pour prier pour nous pendant celle-ci.

J'ai passé un week-end affreux, en m'imaginant que je serai obligée de faire la chose que je ne voulais pas. Lundi matin, à 9h, j'étais en clinique accompagnée par mon époux. Nous avons dû attendre trois heures. Ils sont arrivés avec un interprète pour mon époux ainsi que des tas de documents qui prouvaient que l’enfant avait la Trisomie 13. Ils ont de nouveau essayé de me convaincre en me disant: que l'enfant mourrait d'un jour à l'autre dans mon ventre, et que ce serait un miracle s'il arrivait à cinq mois de grossesse, que j'accoucherai prématurément et que je perdrais les deux enfants. Aussi, il déciderait avec d'autres médecins, à ma place, ce qui était mieux pour moi si je ne prenais la décision d'interrompre la grossesse. En ce moment-là j'ai senti la force en moi de lui dire: "Qui suis-je pour prendre cette décision de tuer? Quel droit ai-je de le faire? Quelles que soient les malformations, s'il va vivre ou pas, il est le plus beau présent que j'ai reçu! La vie est pleine de tragédies, de familles qui meurent dans des accidents, d'adolescents qui tombent malades incurablement et qui meurent, c'est cela une tragédie et pas ce que nous est arrivé! Même si nous allons perdre les deux enfants, j'aurai le cœur tranquille puisque ce n'était pas nous qui les aurons tués et nous adopterons un enfant si nécessaire! "

À ce moment-là un miracle s'est produit: le docteur s'est levé, il m'a serré la main et m’a dit: "Je suis également chrétien orthodoxe et je comprends ce que vous voulez faire - vous ne voulez pas le tuer vous-même! Madame, vous avez tout mon respect, vous avez tout mon appui et, pour l'analyse génétique je vais vous intégrer dans un programme de recherche et par conséquent vous ne paierez pas un seul centime. De plus, si jamais vous devez venir dans notre clinique, vous serez bien soignée et vous aurez toute l'attention requise!".

Je suis restée sans voix: notre bourreau s'était transformé en notre défenseur. La traduction a été faite pour mon époux et puis nous avons signé tous deux que nous voulions poursuivre la grossesse. Je suis sortie de la pièce avec la tête qui tournait… Les prières de tous ces gens, de tous qui ont priés pour nous et avec nous ont fonctionné. Ces gens merveilleux ont prié pour nous sans nous connaître… J'ai pleuré jusqu'à la maison, je ne pouvais pas m'arrêter. Que Seigneur miséricordieux couronne leur effort! Je leur serai toujours reconnaissante et je prierai à la Mère de Dieu pour chacun d'eux et je leur demande de tout mon cœur de continuer à prier pour nous jusqu'au moment de l'accouchement.

Un mois après, je devais encore aller chez le médecin. Ce jour-là était arrivé. L'échographie a pris 70 minutes. Quelque chose n'allait pas. La spécialiste disait qu'il n'était pas possible, qu'elle savait bien ce qu'elle avait vu dans les autres résultats. Malgré cela, l'enfant avait cette fois le cerveau complet, pourtant la malformation au cœur continuait à être très grave. Le médecin m'a dit qu'au cas où j'arriverais à l'accoucher, il mourrait dans les trois heures après l'accouchement. Je suis restée sans voix – le Dieu miséricordieux lui a réparé la tête. J'ai pleuré, en remerciant Dieu pour tout. Le jour de l'accouchement est arrivé – il s'est passé très vite et j'ai accouché à la maison. On a vite fait le baptême d'urgence à l'enfant malformé et nous lui avons donné le nom d’Athanase. Deux heures ont passé, puis il est parti auprès de Dieu. Si j'avais accepté l'avortement, Athanase n'aurait pas pu être maintenant au Paradis, comme il y est maintenant, puisqu'il a été baptisé!

Nous remercions Dieu pour nos chers prêtres qui ont prié pour nous ainsi que les frères inscrits à la "veillée de prière", qui ont prié pour nous sans nous connaître. L'aide de Dieu est continuellement venue, j'ai vu Son pouvoir et le pouvoir de tous Ses saints et je ne douterai jamais des miracles de notre foi! J'ai écrit cela, ce que je vis aujourd'hui, en mars 2016, dans l'espoir qu'il y aura quelqu'un qui va en profiter et qu'il se rendra compte que l'union dans la foi peut déplacer même les montagnes! Que Dieu nous aide tous!

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Je voudrais vous remercier du fond du cœur pour toutes vos prières pour mon père, Alexandre. Quelques-uns d’entre vous avez appris sur le miracle sur mon père après seulement une nuit de prière. ....mais peut être certains ne le savent pas. Tout a commencé un Dimanche, le 1er mai, premier jour de Pâques. Après une belle nuit, quand on a célébré ensemble avec vous tous La Résurrection du Christ, vers 8h du matin, un coup de téléphone me réveille, c'était mon frère. Je n’ai pas répondu parce que je ne dormais pas chez moi, et qu’une autre personne dormait dans la même chambre. J’ai quand même écrit un message en disant que j’allais l'appeler plus tard, mais il insista et appela de nouveau. Quelques minutes plus tard, je reçois un appel de ma sœur. Je fais la même chose mais elle insiste aussi. À ce moment je me rends compte qu'il y a quelque chose qui ne va pas à la maison. Je rappelle et elle me dit: "Papa est hospitalisé, maintenant il va bien, mais il a eu une malaise et on l'a envoyé d'urgence à Iași. Cette nouvelle m'a beaucoup inquiété, surtout lorsque j'ai entendu que l’on avait fait appel au service SMURD (Service d’Urgence et de Réanimation) pour lui sauver la vie......En outre, mon père, il y a 30 ans, au mois de mai, avait déjà eu un grave accident..........

Maintenant, ce qui s’était produit avec mon père. Après la Liturgie de Pâques, alors qu’il était arrivé à la maison et s’était allongé dans son lit, il éprouva soudain des difficultés de respiration. Ma sœur, qui habite avec mes parents, appela le service d'urgence qui est arrivé tout suite et a envoyé ,mon père à l'hôpital de Botoșani, où les médecins devait faire les soins nécessaires. Mais ceux-ci ont décidé de l'envoyer à l'hôpital de Pneumologie de Iași par hélicoptère parce que la situation était beaucoup plus grave. Le diagnostic était: pneumothorax. C'est une accumulation d’air dans l'espace pleural à cause d'une fissure dans le poumon. La tension artérielle montait jusqu’à 210 mmHg. Arrivé à l'hôpital de Iasi, les médecins on agit tout de suite pour procéder à l'intervention nécessaire et éliminer l'air accumulé dans le poumon. A 10h du matin, j'ai parlé avec mon père et il semblait être bien. En fait, il avait peur et il était très fatigué. Il fallait qu'il reste à l'hôpital pour encore quelques jours afin de récupérer. ....Mon frère me tenait au courant de l'évolution parce qu’il était toujours en contact avec le médecin. Jeudi il m'a dit que le médecin n'est pas satisfait de la façon dont se passe la récupération car le poumon ne charge pas l'air à la capacité maximale. Il parait qu'il perdait encore de l'air donc il fallait qu'il reste encore à l'hôpital. Lundi il a dû faire une radiographie qui montrait qu’il y avait une fracture de plèvre dans le poumon droit et quelques poches d’air dans le poumon gauche. La seule solution maintenant était une nouvelle intervention chirurgicale. Cela impliquait une anesthésie totale avec les douleurs qui sont atroces pendant toute la période de récupération post-opératoire. Mercredi, on lui fit toutes les analyses en vue de l'intervention du lendemain. Le soir j'ai décidé d'écrire un message au Père Ciprian et celui-ci a demandé aux personnes qui participent à la Veille de prière de prier pour mon père deux nuits, jeudi et vendredi. Jeudi matin je reçois un coup de fil de mon frère qui me dit: "Papa va bien, ce n’est plus nécessaire qu'il subisse l'intervention. Le poumon s'est rempli d’air. Le médecin ne comprenait pas ce qui s’était passé. La seule explication est que quelqu'un « là-haut » l'aime beaucoup. Mais pour être convaincu, le médecin fit une nouvelle radiographie le matin". À ce moment je dis à mon frère: "Je l’avais prévu! C'est la Veille de prière. Les prières on fait ce miracle". Effectivement, c'était un miracle ce qui est arrivé à mon père et encore quelques autres que Dieu a fait dans notre paroisse. ....et le bon Dieu m'a montré , même à moi, que la force de l'ensemble prière de nos frères au nom du Christ est grande! La Mère de Dieu et tous les Saints auquel vous avez demandé de l'aide, ont fait ce miracle. Mon père est bien rétabli, il est désormais à la maison en bonne santé.



L'ange et la Mère de Dieu conduisent la voiture

Depuis quelques mois, j'étais partie de Roumanie et je faisais part d'une paroisse protégée depuis quelque temps par la lumière de la « Chandelle ». J'attendais des papiers pour commencer le travail, mais ceux-ci ne me parvenaient pas. Je me suis décidé à partir en Roumanie pour résoudre le problème, mais mon confesseur ne m'a pas donné sa bénédiction pour y aller. Après quelques jours, une amie m'a appelée pour me dire qu'elle connaissait quelqu'un qui partait dans le pays avec sa voiture et qu'il pourrait m'emmener avec lui. Je voulais alors demander de nouveau au Père si je pouvais partir mais au moment de lui poser la question, quelqu'un nous a interrompu. À ce moment je me suis rappelée qu’il était préférable de prendre en compte la première pensée du confesseur et j'ai renoncé à mon projet. Mais, peu de temps avant que cette personne parte en Roumanie, j'ai été rappelée par mon amie pour me demander encore une fois si je ne souhaitais vraiment pas y aller. J’ai alors cédé et j'ai appelé mon confesseur en expliquant encore une fois la situation (la chance qui se présentait, voyager gratuitement et résoudre également mon problème). Suite à cela, le Père a cédé et m'a laissé faire ce que je souhaitais.

Le lendemain matin, je suis allée à la rencontre de la personne qui devait m'emmener en Roumanie et nous sommes partis. C'était une personne correcte, dont je savais qu'il était médecin et professeur universitaire. À peine arrivés sur l'autoroute, il commença à adopter un comportement étrange. Alors que nous avions paramétré le GPS et que nous disposions d'une carte, il a commencé à dire que nous nous étions trompés de chemin. Pour bien comprendre l'histoire, notre trajectoire partait de Belgique en direction de la Roumanie. Alors que nous étions déjà sortis de Belgique, il n'arrêtait pas de me dire : "tiens, nous nous sommes retournés en Belgique", sachant que nous étions près de Cologne. Au début, je ne savais pas comment réagir et je n'osais pas lui dire quelque chose. Je pensais qu'il était professeur universitaire, et qu'il savait ce qu'il faisait. Mais peu de temps après, il commença à injurier tout le monde, les autres conducteurs de véhicules le gênaient ou faisaient des fautes et il les vouait aux gémonies. Il ne se passait pas une minute sans qu’il injurie quelqu'un. À partir de ce moment, il a changé son style de conduite. Il faisait des dépassements comme sur les playstations, il se plaçait devant les gros camions, changeait de voies de manière chaotique et c'est que grâce à Dieu que les autres voitures nous ont évités alors que nous allions tout droit à la collision. Tout le monde klaxonnait, mais il continuait à conduire de la même manière.

Je commençais à m'inquiéter et je pensais envoyer un message au Père afin qu’il prie pour nous, mais en même temps, je n'osais pas le faire parce que j'avais pris conscience d'être partie en Roumanie après avoir « forcé » sa bénédiction. Mais le comportement du conducteur continuait à être vraiment bizarre. Peu avant d'arriver à Francfort, il sortit de l'autoroute, convaincu que l'on s'était trompé de chemin et que nous nous dirigions vers la Belgique. Malgré mes tentatives de le convaincre que nous étions sur le bon chemin, il continua à sortir de l'autoroute et à rechercher d'autres routes. Peu de temps après, quelque part entre Francfort et Würzberg, les sons de klaxons se faisaient entendre de tous côtés. Il commença à injurier les personnes mais les bruits des klaxons ne s'arrêtaient pas. Encore maintenant, j'ai en tête le souvenir d'une voiture de Suceava qui nous a dépassés, et s'est placée quelque part devant nous, le passager du côté droit ouvrant sa fenêtre en nous faisant des signes désespérés de nous arrêter. Mais mon conducteur l'injuriait et il lui demandait de loin ce qui n'allait pas. Dans ce chaos, je me suis rendu compte que le pneu arrière droit avait crevé. Malgré cet incident, le professeur disait que la voiture pouvait encore rouler comme cela quelques kilomètres. À un moment, il s'est arrêté, et après avoir vu l'état de la roue, il m'a dit d'appeler les Urgences. J'ai essayé le convaincre que cela ne valait pas le coup d'appeler le 112, mais il insista en soutenant que nous ne pouvions plus rien faire. Alors que je n'avais jamais changé une roue dans ma vie, j’ai pris mon courage à deux mains et j'ai essayé de la changer pendant qu'il me regardait de manière impassible. Même si cela a été très difficile pour moi, j'ai néanmoins réussi. Mais quelque part j'étais désolée d'avoir réussi, puisque maintenant j'avais deux craintes : premièrement, de continuer a rouler avec lui en voiture, et deuxièmement, rouler avec une voiture qui a une roue remplacée par moi-même…

Et réellement, le cauchemar venait seulement de commencer. À partir d'ici, comme je l’ai dit, quelque part entre Francfort et Würzberg, puis près de Vienne, le conducteur a roulé que sur la voie d'urgence. J’ai essayé en vain de lui faire remarquer que nous étions les seuls à rouler sur la voie d'urgence et que nous allions avoir une amende. Il était immuable. De ce lieu et jusqu'à Vienne, nous ne nous sommes pas arrêtés du tout. Je le priais de faire une pause, pour se reposer, mais il faisait comme s'il ne m'entendait pas. Sur ce trajet, j'ai du tirer au moins trois fois le volant pour éviter des collisions mortelles, au moins sept fois pour éviter de rentrer dans la glissière de sécurité. En outre, à deux reprises au moins deux autres conducteurs ont dû freiner brusquement pour nous éviter et plusieurs fois, les conducteurs des poids lourds ont été amené a freiner urgemment car il se plaçait devant eux d'une manière inimaginable, que l’on ne trouve pas même dans les jeux vidéos. À ce rythme, nous avons voyagé jusque près de Vienne, quand, enfin, il a décidé de s'arrêter dans un parking, vers 22h. Nous sommes descendus de voiture et je suis partie aux toilettes. Nous sommes retournés tous les deux dans la voiture et il s'est endormi immédiatement. Je soufflais de soulagement. Je me suis dit : « il va se reposer et par la suite nous allons rouler de manière normale ». Après quelques minutes, j'ai eu encore besoin d'aller aux toilettes. De retour, j'ai cru que j'avais oublié d'ou j'étais partie. Je ne trouvais plus la voiture. J'ai dû faire plusieurs fois le tour du parking pour me rendre compte qu'il était parti et qu'il m’avait laissée dans le parking. Il était 22h, il était parti avec mes bagages et avec mon manteau. Je me suis retrouvé dans un parking à Vienne, vêtu d'un pull seulement, une soirée fraîche de mars. Grâce à Dieu, j'étais habituée à garder mon portefeuille et ma carte d'identité dans la poche de mon pantalon. Sans cela, j'aurais été vraiment seule, sans argent et sans papiers. Ma première réaction a été de penser que le conducteur allait mourir sur l'autoroute. En effet, vu sa manière de conduire, il allait sûrement subir rapidement un grave accident. Je me suis décidée alors d'appeler le Père et de lui raconter ce qui s’était passé. Sa première réaction a été "c’est d’un cœur lourd que je t’ai donné la bénédiction pour partir". À ce moment, j'ai compris de ma propre expérience, ce qui signifiait forcer le Père à donner sa bénédiction à contre-coeur.

Le père a envoyé alors un message aux personnes de la 'Chandelle' afin de prier 'MAINTENANT' pour le conducteur, et moi, j'ai appelé le 112 pour annoncer qu'une personne est en grand danger. Entre autres, j'ai oublié de préciser qu’immédiatement après être parti de Belgique, le téléphone de mon confesseur avait cessé de fonctionner. Et c’est donc en vain que j'avais appelé plusieurs fois le Père. J'ai passé la soirée en tournant autour du parking pour me réchauffer. Pendant ce temps là, j'ai contacté l'épouse du conducteur, mais elle même n'arrivait pas à joindre son mari.

Alors que dans le parking plusieurs voitures immatriculées avec une plaque d’immatriculation roumaine sont passées, personne ne croyait à mon histoire. Je suppose que tous pensaient que j’affabulais. Aussi, je n'arrivais pas à partir de là. Mais vers le matin, un conducteur de poids lourd qui s'était apprêté à dormir quand j'étais arrivé le soir dans le parking, venait de se lever, et en me voyant faisant de tour du parking, il m'a klaxonnée et fait signe d'aller vers lui. Et même s'il y avait que deux places, pour lui et sa femme, il m'a pris dans son véhicule et il m'a amené jusqu'à Arad.

Peu de temps avant que j'arrive dans cette ville, la femme du conducteur m’a appelée. Elle venait d'apprendre que celui-ci était bien arrivé à Timisoara. Et en le questionnant sur moi, il avait répondu "je croyais qu'elle dormait dans le coffre".

Je suis reconnaissante à Dieu pour être arrivée saine et sauve à la maison, mais pour moi le grand miracle est que grâce aux prières des personnes de la « Chandelle », ce conducteur est arrivé sain et sauf chez lui, en conduisant sans arrêt dans cet état. En fait, je suis convaincu qu'un ange de notre Seigneur ou la Mère de Dieu ont conduit la voiture et non pas lui.

V.B., Belgique



Comment je suis arrivée à connaître Dieu

Je suis née dans une famille chrétienne orthodoxe, qui avait la foi en Dieu (ou plutôt c’est ce que je pensais), mais qui n’était pas vraiment pratiquante. Pendant des années, j’avais construit ma relation avec Dieu selon ma propre volonté et mes propres règles, en croyant qu’Il était grand et bon et qu’Il me pardonnait tout. Malheureusement, à l’époque, je ne comprenais pas que tout ce qu’avais était le fait de la Providence, et je n’avais pas l’habitude de Lui être reconnaissante pour toute Son aide. De plus, je croyais que tout ce que j’avais était dû à moi-même, à mon "intelligence" et mon travail. Et je ne voyais pas ce que je comprends aujourd'hui - comme un hiéromoine me l'avait fait découvrir: tout ce que nous avons accompli et ce dont nous pouvons être "fiers" sont seulement nos péchés… C’était dans cet état d’esprit que je me trouvais il y a deux ans, quand tout a commencé. Au cours de belles vacances de ski, je commençais à voir de petites lumières à l’œil droit. Au début, je n'étais pas trop effrayée, je pensais que c’était à cause de l'effort physique et d’un fort ensoleillement. Donc, je n’étais pas inquiète et j’avais continué les vacances. Mais, au lieu de disparaître, les petites lumières s’aggravaient, en diminuant ma capacité de voir clairement, ce qui m'a amené à procéder à un contrôle des yeux le lendemain même après notre retour à la maison.

On a commencé les contrôles, j’ai fait de nombreux examens médicaux, mais tous les résultats étaient dans les limites normales, tandis que ma vue se dégradait à un rythme alarmant. J’ai donc décidé de demander l’opinion des médecins à Bruxelles (nous vivons en Belgique depuis quatre ans). Ils ont repris tous les mêmes contrôles et rien trouvé. Enfin, le médecin avec l'enseignant ont décidé qu'il s’agissait d’une maladie très rare, qui n'a ni cause et ni remède, mais dont l'évolution spontanée signifie généralement une amélioration, raison pour laquelle on m’a recommandé de rester calme et de revenir au contrôle après quatre-cinq mois. Mais les choses n’ont pas évolué pour le mieux et la crainte et le désespoir ont commencé à s’installer dans mon cœur. Nous avons donc décidé d'aller à l'église - que nous fréquentions, à l’époque, très rarement - et de parler avec Père C. Il nous a parlé de l'amour de Dieu pour nous tous et nous a aidés à ouvrir les yeux de notre esprit et de notre âme. Il était difficile, après toutes ces années d'incroyance, d'ouvrir mon cœur pétrifié, mais peu à peu, j’ai commencé à cheminer sur cette voie, je me suis confessée et j’ai reçu pour la première fois la Sainte Communion. On a appris - aussi grâce à Père C. – l’existence de Saint Nectaire d'Égine, grand thaumaturge, de Saint Éphrem le Nouveau, Grand Martyr, et de la vie et les miracles de Saint Luc de Crimée, qui avait été chirurgien et avait guéri de nombreuses personnes de la cécité.

Dans la même période, mon frère m’avait apporté de l’huile de la veilleuse de saint Nectaire ainsi que l’acathiste au saint, qu’il avait trouvés au Monastère de Radu Voda (Bucarest) et me dit de prier le Saint de m’aider, car mon frère avait aussi reçu son aide quand il était en grande difficulté. J’obéis à mon frère, tout en ayant une opinion absolument différente, due à mon incroyance. Il y a un an, lorsque les médecins (après une bronchoscopie avec analyse microscopique) étaient parvenus au diagnostic de cancer du poumon, Saint Nectaire avait prié Dieu pour la guérison de mon frère. Vraiment, à l’époque, mon frère avait fait plusieurs analyses (des bronchoscopies) et toutes avaient révélé le même diagnostic impitoyable: cancer du poumon. Tout était prêt pour l’opération, lorsqu’après nos supplications instantes, il a répété la bronchoscopie. Quel a été le résultat? Il était guéri, il n’y avait plus aucun signe de cancer. À cette époque, étant aveuglée par mon incroyance, je ne voyais pas le grand miracle qui s’était passé devant moi - et je soutenais que, en effet, c’était une erreur médicale. Quand j’ai commencé à avoir des problèmes moi-même, je ne comprenais pas, je me demandais pourquoi Dieu m'avait donné une maladie de l'œil (alors que j’étais ophtalmologue) et pas une maladie différente? Quel était le message? J’allais le comprendre bientôt. Je priais chaque instant le Bon Dieu de me donner une solution, de me guider vers les médecins qui pourraient m’aider à comprendre ce qui se passait avec moi. Donc, mon mari a appelé et a organisé une rencontre avec un professeur de médecine qui traitait des cas de maladies rares en ophtalmologie. Après de nouveaux examens, le diagnostic de Bruxelles a été contredit et l’on m’expliqua qu’il s’agissait d’une manifestation auto-immune rare.

J’ai posé la même question qui me faisait peur, question que j'avais déjà adressée aux médecins de Bruxelles, à savoir si tout cela pouvait être des manifestations du cancer. Et, comme prévu, la réponse a été : oui, cela est possible, mais cela ne devait pas encore me faire peur, car il est aussi possible d’avoir quelque chose de moins grave. Le lendemain, j’ai fait un scanner général qui a révélé un kyste suspect, plus tard confirmé par IRM et la TEP scan. Puis les choses se sont succédées rapidement: trois opérations et la chimiothérapie. C’est alors que je compris pourquoi tout avait commencé avec les yeux: aucun symptôme de ce kyste ne s’était manifesté, et Dieu, dans Sa miséricorde, m'avait envoyé un signe pour commencer le traitement avant que ce soit trop tard. Et Il a fait que ce signe soit connecté à ma profession, pour me faire douter et de ne pas «rester tranquille» encore 4-5 mois, comme les médecins de Bruxelles me l’avaient conseillé. Tout ce que j'avais pensé jusque-là fut renversé: j’ai finalement compris que je n’avais moi-même le contrôle de rien, que tout ce que j’avais était grâce à la bonté de Dieu et non pas à mes «mérites» et que tout ce qu’Il nous donne est seulement pour notre bien.

Malheureusement, le traitement du cancer n'a pas empêché la progression de la maladie des yeux, une maladie très rare et incurable. Tous les cas (très peu nombreux) présentés dans les publications médicales montraient la même chose - la cécité en 6 mois. On avait essayé plusieurs traitements, mais avec aucun effet. La vue dans mon œil droit était presque perdue, quand l'œil gauche avait commencé à être attaqué à un rythme galopant, ce qui m’avait causé un grand désespoir. En voyant tout cela, mon mari a décidé que nous partions d'urgence à Égine pour demander de l'aide à Saint Nectaire. Nous avons passé trois jours magnifiques, pleins de grâce, calme et paix autour de Saint Nectaire et de Saint Éphrem le Nouveau. Après notre retour à la maison, ces sentiments sont restés avec nous ; on a senti l'amour de Dieu, on a abandonné tous les soucis, on avait le sentiment que quelqu'un Fort et Bon nous protège. J'ai commencé le traitement expérimental pour les yeux (sans beaucoup de chance), mais c’était la seule chose humaine que je pouvais essayer.

Au Monastère de Saint Nectaire, la Mère supérieure m'avait dit de mettre tous les soirs de l'huile de la lampe du Saint sur les yeux, d’y faire le signe de la Sainte Croix et de croire fermement que Dieu me guérira. Peu à peu, la dégradation de la vue (je suis arrivée à ne voir plus les visages de mes enfants, il m’était difficile de me déplacer, la télévision était devenue seulement quelques taches de couleur) s’était arrêtée. De plus, après quelques mois, je commençais à voir de plus en plus clairement, et "les petites lumières" commençaient à disparaître. Et c’est ainsi que, pour la gloire de Dieu, deux ans après le début des problèmes, non seulement que je ne suis pas devenue aveugle, mais ma vue était devenue de nouveau normale. Je me souviens que je demandais à ma mère, en sanglotant : qu’est-ce que je ferai quand je deviendrai aveugle? Et elle me répondait calmement, avec beaucoup de foi, que Dieu est grand et bon et qu'Il sait ce dont j’ai besoin, et que je dois seulement Le prier et Lui donner gloire. Et moi, dans mon incroyance je me disais que Dieu est vraiment grand et bon, mais que cette maladie n'avait pas de remède dans le monde, que ma pauvre mère ne le savait pas. Or, c’était moi qui ne savais pas que la Puissance de Dieu était partout et qu'il n’existait pas de maladie incurable devant le Seigneur.

Aujourd'hui, quand je me réveille et j’ouvre les yeux et je vois chaque seconde, à chaque instant, le miracle que Dieu, dans Sa incommensurable bonté, a fait avec moi, je Le remercie et Lui rends gloire à tout moment, pour tout ce qu’Il nous a donné ; je Le remercie de m’avoir envoyé un Père confesseur pour m’aider à comprendre et sentir l'Amour et le soin de Dieu, et de m’avoir donné une grande famille spirituelle, dont les prières puissantes lors de la Veillée de prière m'ont accompagné et aidé dans les moments difficiles.

Quand j’ai fait les derniers contrôles aux yeux, l’enseignant a regardé les documents et m’avait dit, l'air surpris, qu'il ne comprenait pas comment cela était possible, mais que tout était revenu à la normale et qu’il voulait publier ce cas. Mais je savais et je comprenais que ceci est un miracle de Dieu, et je voulais aussi le publier, mais non pas dans les publications médicales, car – bien que cela soit ma profession, pour laquelle je me suis formée pendant tant d'années, je crois fortement que ce n’est pas la médecine qui m'a redonné ma vue, mais c’était vraiment le Bon Dieu.

Il y a deux ans, chaque fois que j'entendais parler d'un cas de guérison miraculeuse, le médecin en moi essayait toujours de trouver des explications "logiques". Maintenant, je sais que le simple fait que nous vivions, que nous voyions, que nous nous déplacions, nous sentions, en effet chaque instant de notre vie - est vraiment un miracle de Dieu, à qui revient toute gloire.

Je sais que j'ai un long chemin à parcourir, mais je sais aussi que l'amour de Dieu - que je ressens à chaque moment - va me soigner de telle façon que la guérison sera complète ; et je sais aussi que la puissance des prières de mes êtres chers et de ceux de la « Chandelle » (que je remercie de tout mon cœur) est tellement grande.

Je prie aussi la Très sainte Mère de Dieu de nous sauver et d’intercéder pour nous auprès de son Fils, et je prie aussi les Saints Nectaire, Éphrem le Nouveau et Luc de Crimée, qui sont intervenus rapidement, de me pardonner de ce retard dans mon témoignage, et de continuer à nous protéger.

D. T., Paroisse "Tous les Saints", Belgique